Braken

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Code de lecture :

- Braken :
Scènes décrites : Ecriture normale
Textes lus : " Ecriture italique "
Dialogues : - " Ecriture italique "

- Personnages Secondaires :
Dialogues : - " Ecriture italique gras "

Parmi des ruines, éclairées par un ciel rouge et entourées de flammes, je perçois deux êtres étranges, s’affronter ardemment…
Autour d’eux, un corps gisant, dans ce champ de bataille rongé par le temps et les guerres…
L’un des deux hommes prend le dessus et s’avance vers l’autre, agonisant…
Le vainqueur regarde dans ma direction, il semble me parler mais je n’entends pas…
Soudain, le chaos, la sensation d’une chute interminable…

J’ai l’impression de naître, pourtant ce monde ne m'est pas inconnu…



Qui suis-je ?...
Où suis-je ?...

Je me réveille au milieu d’une vaste plaine silencieuse, il fait nuit et la douce lumière des étoiles scintillantes apaise mon esprit. Je suis vêtu d’une tenue sombre et légère, large et souple, un habit qui me semble extrêmement endommagé...

Pourquoi n’ai-je aucun souvenir ? Juste l’image d’une bataille…
Comment puis-je savoir que j’appartiens à la race humaine alors que j’ai l’impression d’être né il y a quelques instants ?
Je pense, je sais naturellement marcher et sais une infinité d’autres choses, pourtant je ne sais ni qui je suis, ni ce qu’il s’est passé pour que je me réveille à cet endroit…
N’ai-je pas de passé ? ...

Il est évident qu’aucune solution ne se présentera à moi si je ne fais rien. Je décide alors de partir vers la route et de la suivre, elle me mènera je l’espère, vers mon destin…

Après quelques heures de marche, j’aperçois au loin un campement. J’y serais dans quelques minutes…

En marchant vers celui-ci, malgré l’obscurité de la nuit, je peux apercevoir des caravanes. A côté se trouve une grande clôture, de nombreux chevaux s’y reposent.

Arrivé au campement, un homme me dévisage avec un regard accueillant, voir chaleureux. Me faisant signe, il s’avance vers moi. Je m’arrête alors et attend qu’il engage la conversation…

- " Salutation voyageur, tu es le bienvenu dans notre campement. Nous sommes un groupe d’aventuriers nomades, nous nous dirigeons vers Arkelys. Que viens-tu faire en ces lieux ? "
- " …Heu… Je ne sais pas… "
- " Es-tu perdu ? "
- " Oui, c’est ça… Je suis perdu… "
- " Tu as besoin d’aide alors ! "
- " Oui, je crois… "
- " Quelle est ta destination ? "
- " Je ne sais pas… "
- " Bien, je vais t’aider, le soleil va bientôt se lever, nous allons bientôt partir. Tu veux dormir un peu ? "
- " Non, je ne crois pas… "
- " …Quel est ton nom voyageur ? "
- " Je… Je ne sais pas… "
- " Tu sais bien peu de chose… Bon je pense que ce qu’il te faut, c’est du repos. Viens, je vais t’emmener dans ma caravane, tu pourras y dormir pendant le voyage. Suis-moi. "
- " … "

L’homme part vers l’une des caravanes du campement, je le suis jusqu'à l’entrée, j’entre après lui. Il s’arrête à un lit puis se tourne vers moi…

- " Voilà mon lit, j’ai justement changé mes draps cette nuit. Repose toi donc, tu en as sûrement bien besoin. Lorsque tu te réveilleras, le camp sera en déplacement, n’ai crainte. Ne sors pas tu risquerais de te blesser, les chevaux sont forts et rapides. Je viendrai te voir avant le déjeuner, nous reparlerons puis je te présenterai aux autres. Ensuite je reprendrai mon lit pour dormir, car je surveille le campement la nuit et le matin, alors je dors la journée. As-tu besoin d’autre chose ? N’hésite pas, nous avons tout ce qu’il nous faut ici, nous sommes très prévoyant. Ah oui, moi c’est Val, Val Hater. "
- " Merci Val… "
- " Il n’y a pas de quoi, c’est un plaisir de rendre service. Je te laisse maintenant, je retourne à ma tâche. Repose-toi bien. "

L’homme sort, je me déshabille et je mets mon linge sur le meuble à côté du lit. Je m’y allonge, la fatigue s’empare alors de moi pour me faire sombrer dans un profond sommeil…



Tiens ? Je dois rêver…
Je ne suis plus dans mon corps…
Hum… Etrange, je vois la même scène qui m’est apparut avant mon réveil dans la plaine. A la différance que je vois la scène de haut, des cieux ?...
Les paroles viennent à moi comme des murmures, je revois le vainqueur parler au vaincu, mais je vois quelque chose que je n’ai pas vu avant, je vois l’homme par lequel je voyais la scène auparavant. Cet homme possède un tatouage sur tout le côté gauche de son visage. Soudain, l’homme au tatouage hurle, juste après que le vaincu parle à son tour…
Il hurle…

- “ …DANEMOS !!!... ”
Assis sur mon lit, en sueur, j’entends quelqu’un courir dans ma direction. C’est Val, il passe l’entrée et s’arrête à mes côtés…

- “ Chut !!! Tu vas réveiller tout le monde ! ”
- “ Heu… Désolé… ”
- “ Ce n’est pas grave, qu’est-ce qui ne va pas ? ”
- “ C’est… juste un cauchemar… ”
- “ Oh… Dans ce cas, retrouve vite le sommeil car la nuit va bientôt passer. ”
- “ Oui… ”
- “ N’oublie pas qu’à l’heure du déjeuner je reprend mon lit ! Allez, bonne nuit… ”

Val repart avec le sourire. Recherchant le sommeil, je ferme les yeux, essayant de ne plus penser à ce que je viens de voir et entendre…



Mes yeux s’ouvrent doucement, je sens des secousses. Dehors, à travers la fenêtre, je vois le paysage bouger. Un rayon de soleil vient taper ma couverture. J’entends des hommes crier, le genre de cri que l’on pousse sur un cheval pour qu’il galope plus vite. Je me lève alors mais tombe aussitôt, les secousses me déséquilibrent. Essayant de m’habituer, je m’habille et me prépare à sortir. Je repense alors à ce que m’a dit l’homme dans la nuit, si je tente de sortir je me blesserai…

Je décide alors d’attendre l'arrivée de Val. Hier je n’avais pas les idées claires, la fatigue était tellement pesante, et puis avec touts ces mystères…
Visitant la caravane, je tombe sur des photos de Val accompagné généralement d’une femme et de deux enfants. Près d’une armoire, se trouve un bureau dans lequel est rangé des piles de papiers. Je prend alors une pile et commence à lire l’une de ces pages…

“ Aussitôt que nous nous sommes installés dans les environs de la ville, Karl et Lys sont partis acheter des provisions pour le voyage prochain. Minos, comme d’habitude, dessine un plan des environs, de la ville au complet. Bientôt, nous pourrons sortir un livre avec tout les plans de villes et villages de la région. Après avoir indiqué aux autres membres la position de l’installation, j’écris, comme tout les jours, ce qui s’est passé pendant ma période de veille. Quant au chef, il dort encore, comme à chaque installation…
Je suis épuisé, il est temps pour moi de me reposer pour une nouvelle nuit, une nuit dans la ville de Noctalys… ”

L’hennissement des chevaux se fait entendre, la caravane s’arrête, de même que les secousses. Les papiers à la main, je regarde par la fenêtre. Nous sommes arrivé aux alentours d’une ville. Val fait son entrée dans la caravane, il s’adosse au mur, l’air un peu fatigué…

- “ Ah, je vois que tu est déjà debout, très bien. Ce sont mes écrits que tu tiens là ? ”
- “ Heu oui, je suis désolé, je n’aurais pas du fouiller… ”
Val sourit en ricanant.
- “ Ce n’est rien, ici, entre nous, nous n’avons rien à cacher. J’écris souvent pour le camp, pour que dans nos vieux jours, nous nous rappelions de nos aventures, nos voyages. Je le fait pour qu’ils soit lus, alors si tu veux les lire ne te gène pas, j’en serais très content, tu pourra me donner ton avis et tu en apprendre plus sur nous. ”
- “ Merci, c’est gentil, je les lirait plus tard. ”
Je repose la pile de papiers là où je l’avais trouvée puis m’assois sur le lit…
- “ Bon, parle-moi de toi maintenant. Je pense que la nuit a reposée ton esprit. ”
- “ Pas vraiment… ”
- “ Ah oui ?... ”
- “ Oui, enfin… ”
- “ Je vois… Alors, quel est ton nom ? ”
- “ Je ne sais pas, je te l’ai déjà dit… ”
- “ Mais comment peut-on ne pas savoir son propre nom ? Tu as bien une vie non ? ”
- “ Une vie… ”
- “ …Bon… D’où viens-tu ? ”
- “ De nulle part… ”
- “ Tu ne veux rien me dire sur toi alors… ”
- “ … ”
- “ Bon, nous sommes arrivé à Arkelys. Prend cette bourse…
Il jette sa bourse sur le lit, à côté de moi…
- “ Tu en as pour quelques nuits et autant de repas, dans l’auberge. Tu ne me dois rien, même si… Même si j’aurais aimé savoir qui j’ai aidé… ”
Val me regarde quelques secondes dans les yeux, avec un sourire naturel, puis se retourne, bien décidé à partir…
- “ Aide-moi… ”
Son visage se redirige vers moi, l’air étonné…
- “ Quoi ?... ”
- “ Aide-moi… S’il te plait…”
- “ Tu voudrais plus d’argent ? ”
- “ Je ne veux pas d’argent… ”
- “ Que veut-tu alors ?
- “ Moi… Je veux me retrouver… ”
- “ J’ai peur de ne pas bien comprendre… ”
- “ J’ai besoin d’aide, je ne sais pas quoi faire, je n’ai nulle part où aller, je ne sais que penser… ”
- “ Mais comment puis-je t’aider ? Tu ne veux rien me dire… ”
- “ Je ne te mens pas, je ne sais pas qui je suis… ”
- “ Alors tu as un grave problème… ”
- “ … ”
- “ Si tu veux que je t’aide, alors aide-moi à comprendre, parle ! ”
- “ Mais je ne sais rien sur moi, rien ! ”
- “ Tu te souviens bien d’une chose ! Tu est venu jusqu’au campement, parle-moi de ce qui t’est arrivé avant notre rencontre ! ”
- “ … Bien…Je me suis réveillé dans une plaine hier, tel que tu me vois maintenant, sans souvenir, sans qu’aucun passé me vient à l’esprit... ”
- “ … ”
- “ … ”
On se regarde dans les yeux, je pense qu’il me prend pour un fou…
- “ Tu as mal quelque part ? Tu as sûrement reçus un coup violent… ”
- “ …Je ne pense pas, et puis je me sens très bien maintenant, je n’ai mal nulle part. ”
- “ Bon, moi je m’assois. ”
Il marche jusqu’à son bureau et s‘assois sur sa chaise, en prenant du papier et une plume.
- “ Voilà, je vais noter ce que tu me dit, prendre des notes, comme ça je pourrais y réfléchir lorsque je serais en meilleur forme. ”
- “ Que veut-tu que je te dise ? ”
- “ Tu n’as vraiment rien d’autre à me dire ?”
- “ Non, rien… ”
- “ Fait un petit effort, si tu veux vraiment que je t’aide… ”
- “ …Il y a bien… Non, c’est sans intérêt… ”
- “ Quoi ? Dit-moi ! ”
- “ Ca ne sert à rien, ce sont juste des rêveries, c’est irréaliste, et puis… je veux oublier… ”
- “ Ecoute… Tu veux que je t’aide, d’accord, mais tu ne fais rien pour que je le puisse ! Si tu ne veux rien me dire, alors je ne peux pas t’aider… Désolé… ”
Val se lève…
Je baisse la tête…
- “ …Tout d’abord, ce cauchemar… Il est le seul rêve que je me rappel avoir fait. Il m’est d’abord apparut une première fois, puis une seconde et dernière fois, cette nuit, différemment… ”
Val se r’assoit…
- “ Avant mon réveil dans la plaine, j’ai fait ce rêve. Dans ce rêve j’étais allongé, deux hommes se battaient et un homme mort gisait un peu plus loin. Je voyais mal, la scène m’apparaissais encore flou. Ensuite, l’un des deux hommes a pris le dessus, et c’est dirigé vers sa victime. Là j’ai pu voir leurs visages, ces deux hommes étaient à bout de souffle, celui qui était agonisant regardait le vainqueur, et ce dernier lui parlais, semblait essayer de le persuader. A un moment donné, cet homme tourna la tête vers moi, puis continua de parler au vaincu, qui ne voulait apparemment rien entendre. Et puis plus rien… Je me suis réveillé au milieu de nulle part, sans but, sans passé… ”
- “ …Et bien voilà une étrange histoire… ”
- “ Quelques heures après, en continuant sur la route d’à côté, j’ai trouvé ce campement, puis tu connais la suite. ”
- “ Et ce rêve, celui de cette nuit ? Tu as dit qu’il était différant, mais en quoi ? ”
- “ Ah oui… Et bien cette nuit j’ai rêvé de la même scène, tout était pareil sauf que cette fois-ci je voyais la scène de haut, je pouvais aussi distinguer des murmures, puis à la fin, juste avant mon réveille, celui dans lequel je percevais mon rêve avant, un personnage avec un tatouage sur le côté gauche de son visage, a hurlé un nom… ”
- “ Danemos… ”
- “ Comment le sais-tu ?... ”
Val ricane…
- “ Je pense que tout le campement t’a entendu hurler ce nom ! ”
- “ … ”
- “ Mais lorsque tu parle de l’homme au tatouage, tu parle bien de toi non ? ”
- “ Non, je t’ai dit que je voyais la scène à travers lui, pas que c’était moi. ”
- “ Pourtant… ”
- “ Quoi ?... ”
- “ C’est curieux mais si je devais choisir un homme pour tenir le rôle de l’homme au tatouage, je te choisirai immédiatement, sans hésitation… ”
- “ Pourquoi ça ?... ”
- “ Parce que tu as un énorme tatouage sur le côté gauche de ton visage… ”